À l’occasion de sa récente incorporation à Syva, Javier Sanz Martín, notre directeur du marketing, a accordé une interview aux journalistes de la plateforme vétérinaire « Animal’s Health ».

Il nous fait part non seulement de sa satisfaction d’avoir rejoint Syva, mais aussi d’un moment clé dans l’élaboration du plan stratégique de l’entreprise, qui consolide sa capacité à relever les défis d’un secteur vétérinaire en pleine effervescence. Avec l’arrivée du sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine en Espagne et la persistance de la maladie hémorragique épizootique (MHE) à partir de 2022, les défis auxquels sont confrontés les éleveurs de bovins et d’ovins sont énormes. C’est également l’occasion pour Syva de réitérer son engagement auprès des vétérinaires et des éleveurs dans la lutte contre la fièvre catarrhale et de mettre en avant son expérience de plus de 20 ans dans le développement de vaccins contre cette maladie, ainsi que la récente autorisation temporaire d’utilisation en vertu de l’article 110 (2) EU2019/6 de son vaccin subunitaire (DIVA) contre la MHE, Syvac^® EH Marker. Lire l’interview ci-dessous. Vous pouvez également la lire sur le site web Animal’sHealth. Entretien avec Javier Sanz Martín – Directeur marketing de Laboratorios Syva

« Chez Syva, nous avons été les premiers à lancer un vaccin contre le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine dans l’Union européenne.”

En 2024, deux maladies ont été très présentes dans le quotidien du secteur vétérinaire et de la santé animale : la fièvre catarrhale ovine et la maladie hémorragique épizootique. Dans le cas de la fièvre catarrhale, après que le sérotype 3 du virus a été initialement détecté au Portugal, il a fini par arriver en Espagne, les premiers cas ayant été confirmés dans les provinces de Badajoz et de Huelva.
Ainsi, le sérotype 3 du virus de la fièvre catarrhale ovine – qui a également été détecté dans certains pays européens – s’est propagé dans différentes régions d’Espagne et le ministère de l’agriculture, de la pêche et de l’alimentation a adapté les mesures de protection contre ce virus en fonction de la situation. La maladie hémorragique épizootique est maintenant présente dans environ 200 foyers en Espagne, et sa propagation dans tout le pays a également suscité une certaine inquiétude chez les éleveurs espagnols. Pour connaître la situation de ces maladies et les outils dont disposent les vétérinaires et les éleveurs pour les combattre, Animals’ Health a interrogé Javier Sanz Martín, qui a récemment rejoint la société espagnole Syva en tant que directeur marketing. Syva protège les vaches et les moutons contre la fièvre catarrhale ovine depuis plus de vingt ans et a récemment reçu de l’Agence espagnole des médicaments et des produits de santé (AEMPS) l’autorisation temporaire d’utilisation en Espagne en vertu de l’article 110 (2) de l’UE 2019 pour ses vaccins contre la fièvre catarrhale du mouton de sérotype 3 (Syvazul BTV® 3) et la maladie hémorragique épizootique (Syvac® EH Marker).

[AH] [AH] Vous avez récemment rejoint Syva en tant que directeur du marketing. Comment accueillez-vous cette nouvelle étape ? Que vous apporte votre expérience dans l’industrie vétérinaire ?

[JSM] [JSM] Avec beaucoup d’enthousiasme. L’enthousiasme est le mot qui définit le mieux ces premières semaines que je vis chez Syva. Le moment où je rejoins le projet est vraiment intéressant, avec un plan stratégique qui promet de grandes choses dans cette nouvelle étape.
Pour ma part, j’espère apporter ma contribution à ce grand projet dont nous faisons tous partie chez Syva et, avec nos clients, grandir pour contribuer et construire notre avenir ensemble.

[AH] [AH] Quels sont les défis de Syva pour l’avenir ?

[JSM] [JSM] Syva a une longue expérience dans le domaine de la santé animale et est bien reconnue sur le marché espagnol, ainsi que dans d’autres pays où nous avons des filiales. Un des défis que nous relevons est l’expansion internationale. Cette croissance correspond à la croissance générale de l’entreprise, non seulement dans le secteur d’activité, mais aussi dans la R&D, les affaires réglementaires et tout ce qui concerne la capacité de production. Ceci implique un effort d’investissement important. Par exemple, tout ce qui concerne les maladies émergentes est un défi majeur pour nous, et démontre clairement l’engagement de Syva envers ses clients.

[AH] L’évolution de la fièvre catarrhale ovine est actuellement un sujet d’actualité dans le secteur de la santé animale. Quelle est la situation générale en Espagne et en Europe, et qu’en est-il des différents sérotypes ?

[JSM] La situation est en pleine effervescence. L’émergence récente du sérotype 3 en septembre 2023 aux Pays-Bas et qui vient d’arriver en Espagne pose de nouveaux défis. Cette variante s’est propagée plus rapidement et est plus virulente, entraînant des conséquences cliniques plus graves chez les animaux (problèmes de reproduction, boiteries, mammites, perte de poids) et parfois la mort. En outre, il a entraîné des pertes économiques considérables, en portant atteinte à la santé animale et au commerce international. Dans cette situation, la vaccination proactive reste la mesure la plus efficace pour contrôler la maladie. Plusieurs sérotypes circulent actuellement, il est donc important de les vacciner contre tous, car il n’y a pas de protection croisée.

[AH] Syva s’est engagé dans la lutte contre la fièvre catarrhale ovine, quels efforts avez-vous déployés à cet égard au fil des ans ? Quelle est l’expérience des Laboratoires Syva en matière de lutte contre cette maladie ?

[JSM] Syva a plus de 20 ans d’expérience dans la recherche et la production de vaccins contre la fièvre catarrhale ovine. 20 ans à protéger des millions de bovins et d’ovins contre ce virus et à travailler en étroite collaboration avec les vétérinaires et les éleveurs. Syva est l’expert et le leader dans l’Union européenne avec Syvazul® BTV. Syvazul® BTV est un vaccin enregistré en Europe qui confère une immunité contre les sérotypes 1, 4 et 8 du virus de la fièvre catarrhale, ce qui permet de vacciner en combinant jusqu’à deux sérotypes en une seule application. Plus de 130 millions de doses (2 ml) ont été administrées depuis 2019.

[AH] Le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine a été détecté pour la première fois en septembre 2023 aux Pays-Bas, se propageant rapidement aux pays voisins et atteignant en 2024 le Portugal puis l’Espagne, qui a mis à jour ses mesures de lutte contre cette maladie. Ainsi, récemment, l’Agence espagnole du médicament (Aemps) a approuvé, à la demande du ministère de l’Agriculture, l’utilisation en urgence de votre vaccin Syvazul® BTV 3 contre le sérotype 3, parlez-nous en.

[JSM] Compte tenu de l’urgence de la situation, Syva a réussi à développer le Syvazul® BTV 3 en 8 mois, avec les mêmes normes élevées de qualité, d’efficacité et de sécurité que son vaccin multi-souches Syvazul® BTV. Syvazul® BTV 3 dispose d’une autorisation d’utilisation temporaire en Espagne, en vertu de l’article 110 (2) EU2019/6. Syvazul® BTV 3 a été le premier vaccin à pouvoir être administré en Espagne après l’apparition de la maladie. Syva a travaillé très rapidement pour fournir le vaccin et apporter des solutions au secteur. Le 6 mai 2024 est la date à laquelle le premier mouton néerlandais a reçu une dose de Syvazul® BTV 3, apportant de l’espoir à la communauté agricole néerlandaise. Le permis d’utilisation temporaire de Syvazul® BTV 3 aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne et en Autriche, conformément à l’article 110, paragraphe 2, du règlement (UE) 2019/6, ainsi qu’au Royaume-Uni, a été une grande expérience pour Syva, qui a géré le permis d’utilisation temporaire actuel en Espagne et au Portugal après la détection des premiers foyers.

[AH] Outre l’Espagne, dans le cas de la fièvre catarrhale ovine, d’autres pays européens tels que les Pays-Bas, la Belgique, l’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni, la Suède, le Portugal, l’Italie, le Danemark et la Suisse ont également autorisé l’utilisation du Syvazul® BTV 3 en cas d’urgence. S’agit-il d’un signe clair de la confiance des autorités européennes dans vos vaccins ? Quelle est l’importance de ce fait pour votre laboratoire ?

[JSM] Comme vous l’avez rappelé précédemment, dans le cas du sérotype 3, les Pays-Bas ont été le premier pays de l’UE où cette souche agressive a été détectée. Dans ce cas, nous avons été le premier laboratoire à fournir le vaccin. On estime que plus de 90 % des moutons néerlandais ont été vaccinés avec Syvazul® BTV 3. L’association néerlandaise des éleveurs de moutons a elle-même analysé les données et, malgré la vaccination d’urgence, elle a constaté qu’avant la vaccination, les niveaux de mortalité par cas étaient supérieurs à 73 % et qu’après la vaccination, la mortalité lors de l’apparition de foyers est tombée à 10 %. Il est certain qu’en 2025, les résultats seront encore meilleurs si l’on peut vacciner avant la période d’activité du vecteur. Nous sommes également présents dans d’autres pays européens. L’inquiétude au sein de l’UE est grande car des pays, même au nord, comme l’Allemagne et la Pologne, ont déjà détecté des foyers. En Belgique, par exemple, la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine et la maladie hémorragique épizootique a déjà été rendue obligatoire. Syva ne ménage pas ses efforts pour mettre les vaccins nécessaires à la disposition des vétérinaires et des éleveurs européens. En collaboration avec les autorités, qui accordent à cette situation d’urgence la priorité qu’elle requiert, nous déployons les efforts nécessaires pour faire face à cette épizootie. Nous sommes également en alerte, car la menace de nouveaux sérotypes de fièvre catarrhale ovine, ainsi que de la maladie hémorragique épizootique, est toujours présente dans le cas de ces maladies émergentes.

[AH] Je suppose qu’avec autant de pays ayant besoin d’outils tels que vos vaccins, il est nécessaire d’avoir les moyens de faire face à l’énorme demande qui a été générée. Comment gérez-vous cette situation chez Syva ?

[JSM] Notre raison d’être est d’apporter des solutions qui ont du sens pour la santé animale, et rien n’a plus de sens à l’heure actuelle que d’être aux côtés des vétérinaires, des éleveurs et des administrations. Nous avons été les premiers à lancer un vaccin contre le sérotype 3 de la fièvre catarrhale ovine dans l’Union européenne. Nous avons pu mettre le vaccin à la disposition des vétérinaires et des éleveurs huit mois seulement après l’apparition de la maladie aux Pays-Bas grâce aux efforts de notre équipe qui s’est concentrée sur le développement et la fabrication du vaccin Syvazul® BTV 3 afin d’apporter une solution à un grave problème de santé animale. Aujourd’hui, nous avons un grand défi à relever : avoir la capacité de produire en fonction de la demande. La production de vaccins nécessite certains processus et un certain temps. Nos efforts visent à produire suffisamment de vaccins contre le sérotype 3, les autres sérotypes et aussi contre la maladie hémorragique épizootique, à un moment aussi critique que celui que vivent les éleveurs en Europe. Heureusement, 20 ans d’expérience dans ce type de vaccins, ainsi que notre capacité d’investissement, font partie du « muscle » auquel vous faites référence. Cependant, nous sommes conscients du sentiment de frustration des éleveurs lorsqu’ils constatent qu’ils n’ont pas assez de doses pour protéger leurs troupeaux. Le processus de production des vaccins et la complexité due au nombre de sérotypes en circulation compliquent grandement la commercialisation de ces produits. Cependant, chez Syva, nous envoyons un message de confiance, car nous fournissons les ressources humaines et matérielles pour maximiser notre capacité de production.

[AH] Il existe en Espagne une certaine méconnaissance de la fièvre catarrhale ovine et, à cet égard, certains groupes ont affirmé ces derniers jours que la vaccination contre la fièvre catarrhale ovine suscitait des inquiétudes chez certains agriculteurs. Y a-t-il vraiment des raisons de s’inquiéter ?

[JSM] Comme nous l’avons vu plus haut, de nombreux facteurs se conjuguent simultanément :

• Le sérotype 3 est plus virulent et se propage plus rapidement.
• Les autres sérotypes continuent de circuler, il n’y a pas de protection croisée entre eux et parfois le sérotype responsable exact n’est pas connu ou il y a même des infections multiples.
• La vaccination est effectuée actuellement sur les foyers, et celle-ci doit être réalisée avant la période de circulation du vecteur ou sur des animaux sains.
• Nous maximisons notre capacité de production, mais le processus de fabrication prend du temps.

Tous ces éléments font que la situation de la fièvre catarrhale en Espagne est compliquée à gérer en ce moment pour les autorités, les vétérinaires et les agriculteurs. La vaccination est la mesure la plus efficace pour la prévention de la maladie. Il faut garder à l’esprit que la vaccination doit être effectuée avant la circulation du vecteur et que la vaccination d’urgence sur les foyers qui est actuellement pratiquée a des effets limités. Maintenant que la période hivernale commence, il faut tout préparer pour la prochaine campagne de vaccination : vaccination de zones spécifiques avec les bons sérotypes sur des animaux sains et au bon moment. Grâce à ces mesures, la lutte contre la fièvre catarrhale du mouton sera aussi fructueuse qu’elle l’a été en Espagne par le passé.

[AH] En outre, récemment, en réponse à la situation causée par la maladie hémorragique épizootique (EHD), l’Aemps a délivré un permis d’utilisation temporaire pour votre vaccin Syvac® EH Marker contre la maladie. Quelle est l’évolution de l’EHD en Espagne ?

[JSM] Tout au long de l’année 2024, la circulation du virus a été observée principalement dans le tiers nord de la péninsule, où il n’y avait pratiquement pas de foyers en 2023. Le nord de la Castille et Léon, la Galice, les Asturies et la Cantabrie ont signalé des foyers avec des implications cliniques et des répercussions à moyen terme qui doivent être évaluées. Ce qui semble clair, c’est que tant l’EHDV-8 (virus de la maladie hémorragique épizootique) que le virus de la fièvre catarrhale ovine avec ses différents sérotypes, sont désormais là pour rester, compte tenu de l’évolution des températures moyennes dans notre pays.

[AH] Quelles sont les caractéristiques de ce nouveau vaccin contre la MHE ?

[JSM] Syvac® EH Marker est le premier et unique vaccin sous-unitaire disponible sur le marché européen contre la maladie hémorragique épizootique. Grâce à la technologie DIVA, Syvac® EH Marker est capable d’induire une réponse anticorps qui peut être différenciée de celle produite par une infection naturelle ou par d’autres vaccins conventionnels. L’acronyme DIVA est utilisé pour décrire ces vaccins : « DIFFERENTITING INFECTED FROM VACCINATED ANIMALS » (différencier les animaux infectés des animaux vaccinés).

[AH] Comment voyez-vous l’avenir de Syva ?

[JSM] D’après mon expérience dans le secteur, je pense qu’il y a très peu d’entreprises dans notre secteur qui peuvent faire le saut et devenir un acteur pertinent sur le marché mondial. En tant que laboratoire espagnol, Syva est l’une de ces rares entreprises capables de faire ce saut. Depuis sa création en 1941, Syva a parcouru un long chemin et les étapes franchies ne sont pas vaines. En fait, très peu de gens savent ce que Syva représente, c’est-à-dire ‘Sueros Y VAcunas’ (Sérum et Vaccin). Cette vision est plus que jamais d’actualité et nous met sur la voie de notre propre avenir. Cette connaissance et cette expérience, fruits de notre histoire, qui nous placent en bonne position pour relever les défis, sont décisives dans la construction de notre avenir, qui s’annonce sans aucun doute splendide.

30 janvier, 2025

Syvac® EH Marker, le premier et unique vaccin DIVA contre la MHE, est désormais autorisé en Belgique

Syva est ravi d’annoncer que l’AFMPS/FAGG a accordé une autorisation d’utilisation d’urgence pour son vaccin marqueur (DIVA) contre la MHE, conformément à l’Article 110(2) du Règlement (UE) 2019/6, pour une utilisation chez les bovins et les cervidés.

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24 janvier, 2025

28e édition du Prix Syva International récompensant la meilleure thèse de doctorat en santé animale

Nous avons le plaisir de vous rappeler que l'appel à candidatures pour le 28e Prix Syva International est ouvert jusqu'au 18 février 2025. Nous vous rappelons également que depuis deux ans, le Prix international Syva n'est plus limité aux candidats espagnols, mais invite tous les doctorants de toute nationalité ayant soutenu leur thèse en santé animale dans une université...

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11 décembre, 2024

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Le comité directeur de Veterindustria (Asociación Empresarial Española de la Industria de Sanidad y Nutrición Animal) a renouvelé hier, 10 décembre, les postes de président et de vice-président de l'association patronale. César Carnicer, directeur de Syva, prend la vice-présidence de Veterindustria, tandis que Diego García, vice-président senior du cluster Europe du Sud chez Zoetis, sera le nouveau président de...

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